Contexte:
Nous vivons dans une société Patriarcale (c’est à dire que les hommes ont une place dominante dans les hiérarchies sociales - maison, politique, entreprise) par exemple les hommes sont souvent en position de pouvoir de manière disproportionnées.
Le fait de vivre en société patriarcale n’est pas la faute des hommes contemporains. Ils subissent aussi les effets de cette société. Par exemple, le fait de ne pas montrer ses émotions est un produit de celui ci.
Un des produits de cette société est la dévalorisation des aptitudes des FLINTA à pratiquer des activités physiques. Par exemples les enfants FLINTA ne sont pas généralement invités à pratiquer des sports de manière compétitive (bien que nous remarquons que c’est de moins en moins le cas).
Le Polo est un sport mixte et inclusif depuis ses prémices.
C’en est maintenant une part intégrante de son identité.
Mais comment défini-t-on un sport mixte? C’est la question à laquelle nous essayons de répondre dans cette conversation.
Certain.es considère insuffisant l’état actuel des choses car il continue de générer des inégalités, sur les bases complexes du patriarcat. C’est le cas de beaucoup de personnes FLINTA.
Depuis les débuts du sport en France et en Europe (2008-2009), le consensus était que de ne pas pas séparer les genres en catégories de compétions (Eg. Championnat de France Féminin et/ou Masculin séparés) était un moyens suffisant d’inclure toutes les personnes souhaitant participer.
Depuis quelques années certaines personnes considèrent que la représentation des FLINTA n’étant pas proportionnelle aux ratio homme-femme dans les clubs reflétait que le status-quo n’était pas suffisant.
Un des exemples souvent cité est qu’à niveau équivalent ou inférieur un homme sera choisi pour jouer dans une équipe plutôt qu’une personne FLINTA.
Aussi, de nombreuses personnes remarquent que des FLINTA ne se sentent pas à l’aise avec le(s) comportement(s) de certains homme (qu’on ne peut pas considérer comme anecdotique(s)) et que ces FLINTA préfèrent quitter la communauté plutôt qu’à subir le sentiment d’insécurité ou d’exclusion qui les touchent.
Peut on alors parler d’inclusivité alors que d’autres hommes en sont témoins mais ne remettent pas ces comportements en question?
Plusieurs solutions sont proposées pour que ce sentiment d’inclusivité soit partagé par tous.tes (dans le contexte FLINTA) :
- La mixité obligatoire
- La mixité obligatoire dans les tournois les plus compétitifs uniquement (championnat de France)
- La mixité obligatoire pendant une période test (2 à 5 ans) les tournois les plus compétitifs
- L’augmentation des efforts d’inclusion au niveau local
- L’augmentation des représentants.es FLINTA dans les hiérarchies et/ou groupes de décisions
- L’augmentation des tirages au sorts avec des préférences d’inclusion (1er round FLINTA, 2ème round open ou tickets additionnels pour équipes FLINTAs/mixtes/inclusives)
- L’accompagnement à la progression en proposant des tournois de niveaux
*l’augmentation des espaces de non-mixité
Certaines propositions considérées comme drastiques portent à controverse:
- Rendre le haut niveau obligatoirement mixte diminuerai le niveaux des compétitions en questions (les joueurs.euses FLINTA de haut niveau sont rare et ne se classerai pas à proportions représentative dans les meilleurs.euses joueur.euses).
- Les hommes-cis (hommes nés avec un corps d’homme) méritants serait lésés, puisqu’ils ne pourront pas mériter leur place dans une équipe par l’obligation de mixité (toujours dans un constat où il y a peu de FLINTAs disponible à chaque palier de niveau).
- Les FLINTAs deviendraient des commodités pour les équipes jouant potentiellement à plus haut niveau et perpétuerai un système de domination (les FLINTAs ne joueraient que peu de temps, et/ou seraient confinés à un rôle qui minimisent les risques perçus pour l’équipe).
On notera aussi l’argumentation pour la mixité obligatoire:
- Les FLINTAs auraient plus de représentations lors des évènements les plus suivis et donc participeraient à l’attractivité du sport à une communauté FLINTA qui serait désintéressée d’un sport majoritairement masculin
- L’inclusion de joueurs.euses FLINTA systématique faciliterai le rééquilibrage de niveau par l’accompagnement obligatoire (Eg. Notre équipe dois jouer avec une personne potentiellement moins forte donc Nous allons lui transmettre au mieux nos savoirs pour construire une équipe forte et cohérante)
- La participation aux compétitions à plus grand niveau offrirait plus d’expérience aux joueurs.euses FLINTAs dans ces situation là auxquels les joueurs.euses FLINTA ont peu accès d’ordinaire ce qui creuses encore plus les écarts de niveau.
- Beaucoup de joueurs.euses considèrent que les FLINTAs peuvent jouer à aussi haut niveau que les hommes dans le cas de notre sport. Le sport à plusieurs facettes techniques et ne demande pas des compétences qui favorisent beaucoup les corps d’hommes.
Je continuerais à développer cet état des lieu quand j’aurais plus de temps et de commentaires de la part de la communauté